
La terre promise est dans le cœur de chacun paraît-il, sauf que les promesses sont des garanties illusoires devant l’incertitude du lendemain et que Madame de la Destinée a mal à la tête en voyant le nombre de promesses sans fondement simplement érigées comme réponses arbitraires face aux désirs incessants alimentés par l’espoir qui est instillé dans le cœur des gens. L’espoir est colporté comme un antidote à la peur sans que personne ne s’avoue que c’est un venin capable de paralyser des sociétés entières dans l’attente de petits moments de soi-disant bonheur au milieu des remous nauséabonds générés par les impératifs extérieurs qui ne sont rien d’autre que des obligations dictées par un Système que chacun continue d’alimenter à sa mesure sans avoir son mot à dire quant à la direction que le Système impose.
Suffit d’ouvrir les yeux un instant pour regarder. De satisfactions en satisfactions pour ceux qui en ont les moyens, la vie passe avec son lot de compensations multiples pour peu que la carte bancaire autorise la consommation de produits qui ne font que combler le besoin de divertissements. Quelques semaines par année cela prend la forme d’une pause qui s’appelle des congés. Le « con-G » c’est omettre purement et simplement la réalité de son quotidien pour s’évader en quête du point G qui prend des tournures de but en soi pour justifier la soumission au Système le reste des trois cent soixante-cinq jours plus un tous les quatre ans. C’est un peu comme aller en boîte de nuit pour trouver le coup d’un soir tout en revenant l’entrejambe humidifié par les nombreuses sollicitations restées vaines à force de se tripoter le nombril en attendant d’avoir le courage d’assumer ses désirs. Au moins le fantasme nourrit l’esprit qui génère des envies et ça donne des objectifs qui divertissent la tête du corps que chacun occupe.
Le jour où un étranger qui s’appelle Covid-19 débarque, chacun fait mine de rien puisque « Co vide » est aussi inconséquent visuellement que la plupart des belles intentions qui passent et trépassent sous le rouleau compresseur du quotidien. « Co vide » progresse pourtant dans sa notoriété, il devient rapidement le nouveau centre d’intérêt qui sensibilise chacun à la chance de vivre le quotidien de sa vie rythmée par les obligations que son existence lui dicte. Arrive le moment où « Co vide dit neuf » impose de nouvelles règles. Bye-bye le connu pour lequel il était encore impensable d’imaginer d’autres avenues il y a quelques semaines, l’étranger envahit la place et balaie d’un revers de main l’existence répétitive de sociétés entières. Un nouveau dictateur est né pour une énième forme d’imposition. Et là ça y va : laxisme gonflé à la prétention, prises de position stériles, semblant de maîtrise à travers des discours aux allures de déni de réalité, allocutions contradictoires, malhonnêteté manifeste, puis replis sur soi en prêchant l’entraide pour gagner du temps face à leur incompétence révélée au grand jour, les gouvernants font feu de tout bois dans une ineptie aux couleurs de leurs désaveux auto-proclamés par leur assourdissant manque de pragmatisme.
La politique fait officiellement office de miroir de l’inconséquence rencontrée à multiples niveaux décisionnels de la Société : états, banques, entreprises, médias, éducation, familles. Objectiver ce qui est et faire des choix éclairés au regard de la réalité nécessite d’avoir une fenêtre de lecture large au-delà du préconçu, du connu, et surtout de ses désirs ou de ceux dictés par d’autres, sinon l’objectivation se transforme en interprétation justifiée par une foule de blabla auto-gratifiants qui donne l’illusion de prendre part à l’agir pour justifier sa position de planqué. L’Agir se traduit par des actes précis, signifiants et mesurables face à la réalité de l’instant. Bref, concrètement « Co vide dit neuf » est un envahisseur planétaire et chacun est maintenant reclus chez soi pour ceux qui décident de se confiner. Les médias remplissent leur rôle et s’occupent de lancer des chiffres à tout va pour assurer de garder un rythme constant dans les scénarios catastrophes qui occupent les esprits de ceux qui tentent de se raccrocher à ce qu’ils peuvent pour y voir clair. Y voir clair par la lunette astronomique des médias cela revient à se référer aux gouvernements pour obtenir un plan d’intervention circonstancié, c’est tellement mal calibré qu’on finit par sortir de l’espace-temps pour flotter dans le néant pendant que « co vide » se répand dans ses hôtes et prépare déjà le terrain de la prochaine bataille qui est le fondement même de l’incapacité chronique du monde à être solidaire : la dette ; encore une histoire vide à l’épilogue comparable à la noirceur d’un puit sans fond.
Le quotidien a toujours vingt-quatre heure et pour ceux qui ont cessé leur activité de gré ou de force, les programmes se réorganisent. Il y a ceux qui remplissent des demandes à qui mieux mieux pour tenter d’obtenir des aides pour récupérer quelques miettes salutaires du monceau de taxes et d’assurances en tous genres qu’ils ont payées toute leur vie, il y en a d’autres qui participent au divertissement collectif parfois même en se découvrant de nouveaux talents par le fruit d’un isolement qui leur demande de faire preuve d’initiative individuelle. Au front, il y a ceux en première ligne qui accompagnent les contaminés en mauvaises postures pendant que les autres assurent la continuité des biens de premières nécessités pour que le maximum de personnes puissent continuer à avoir accès à l’essentiel. Globalement, ceux qui abattent le boulot ne comptent que sur eux-mêmes ou sur l’interaction concrète avec d’autres acteurs sur le terrain pour organiser les nécessités au gré de l’évidence qui s’impose à chaque instant.
Pendant ce temps la bourse mondiale dévisse et la bulle spéculative, alimentée par l’absence de concrétude tangible après une première sonnette d’alarme financière tirée malgré elle en 2008, met en évidence la réalité du terrain miné sur lequel l’économie mondiale a bâti son empire de dettes. Les règles du jeu sont bien huilées entre les énervés de la maximisation de la valeur actionnariale et les banques centrales au sommet de leur art complice. Les prêts à taux moins cher que gratuit sont autant de garantie pour les banques. « Et oui Mesdames et Messieurs, au diable l’avarice, achetez messeigneurs, achetez, vous voyez bien là que nous vous offrons des taux à des valeurs qui frôlent le rien, avec en plus la garantie pour les prêteurs d’être protégé en cas de non-remboursement de la dette et cela ad vitam aeternam. Nous avons la planche à billet. Jouez Jouez, cent pour cent des gagnants vont être encore plus riches. » (ils ont oublié de mentionner qui sont les gagnants). 12 ans plus tard, le miracle s’accomplit.
Nous sommes en 2020, les valeurs en bourse sont largement surévaluées, les prêts privés, industriels, étatiques foisonnent de partout, et voilà que le chiffre d’affaires inhérent à toute activité est freiné net à l’échelle de nations entières. Pas grave, La Garde en chef à une mission, c’est d’ailleurs écrit sur le site de la Banque Centrale Européenne : « Notre principale mission consiste à maintenir la stabilité des prix dans la zone euro et à préserver ainsi le pouvoir d’achat de la monnaie unique ». Ainsi soit-il, le taux de change n’a pas d’importance n’est-ce pas… puisque nous vivons dans un milieu « con finé » par sa haute autorité financière, alors encore une fois au diable l’avarice, départ pour un programme de rachats d’actifs de 750 milliards d’euros. Chose promise chose due, les banques zombies – techniquement en faillite pour un bon nombre puisque les taux actuels des prêts ne leur permettent pas de subvenir à leurs coûts d’exploitation réels – voient leur mise sous respirateurs artificiels s’intensifier puisque les remboursements de prêts viennent de fondre comme neige au soleil. Alors si on ne veut pas taper tout de suite dans la caisse de ces braves gens épargnants, il faut que La Garde en chef intervienne pour sauver les banques quitte à dévaluer l’Euro. Pas d’inquiétude, contrairement à ce qui se passe dans certains hôpitaux, le stock de respirateurs monétaires est illimité. Imprimer de la monnaie ou rajouter des zéros sur un écran, c’est magique, les dettes diminuent à mesure que la devise perd de sa valeur, les banques-zombies retrouvent un soubresaut d’oxygène par injection d’argent et, même s’il vaut moins, tout le monde s’en fou. Arrivera le moment où les ajustements nécessaires des prix ne suivent plus, rattrapés par les réalités économiques d’un capitalisme sans frontière. C’est l’inflation avec son impact inéluctable sur le pouvoir d’achat, sur les retraites, et sur l’issue de toutes les promesses défavorables et méprisantes que nos gouvernants font à ceux qui, un peu partout dans le monde, ont mis l’espoir au placard pour descendre dans la rue.
Imaginez un autre monde où les emprunteurs ne peuvent pas rembourser et où la planche à billet ne tourne pas. Les entreprises endettées mettent la clé sous la porte, les obligations-prêts expirent sans valeur et les banques sans leurs respirateurs artificiels font faillites. Toute la structure de capital se dévalue à mesure que les dettes sont passées en pertes et profits chez ceux qui restent encore debout… à ce rythme il reste qui au cœur de la réalité économico-financière mondiale ? Tous les financiers savent pertinemment qu’ils jouent impunément avec l’argent et, pire, avec la santé de milliards d’individus pour tirer toujours plus de profits pour une toute petite minorité qui exige une manne financière abjecte qui dépasse l’indécence lorsque l’on regarde cette logique du profit aux conséquences meurtrières évidentes, sues et largement cautionnées, mais placées sous couvert d’un Système planétaire complexe dans un monde où chaque grande zone économique doit se battre dans un contexte géopolitique difficile. Ah bon ? Un petit « Co vide dit neuf » pointe le bout de son nez et là le constat s’impose : les flux de production dépendent d’un rouage tellement bien aiguisé pour minimiser à mort les coûts de production à l’échelle mondiale, que l’arrêt de la Chine entraîne avec elle une réduction drastique de la création de valeurs partout dans le reste du monde…
Ah merde, alors comme ça la résilience d’une zone économique donnée est un attrape touriste vendu à prix d’or par les pantins de la finance d’un Système fallacieux, ceux-là même en Europe qui passent leur temps à nous vendre la protection des nations européennes par la force d’une économie de marché maîtrisée par des technocrates à haut niveau d’abstraction. Ça paye l’abnégation des représentants politiques qui défendent une Europe unifiée et soutiennent sans compter les forces vives qui constituent la richesse de chaque pays membre… C’est éloquent, il suffit d’écouter le « Mac » plein de « ron » en France pour prendre la mesure de l’impertinence et de l’arrogance de ces agitateurs de foule malgré eux. Elle est où exactement la place de l’être humain dans leurs manœuvres politico-financières ? Le secret c’est la dette les amis, c’est la structure autoporteuse du Système qui garantit la dictature des marchés financiers en obligeant les États à être à la botte des grands investisseurs privés qui trouvent leurs intérêts dans les dividendes toujours plus importantes qu’ils touchent en appauvrissant d’autant la main d’œuvre qui génère pourtant la valeur réelle de leurs multinationales mais qui, bien évidemment, doit leur coûter le moins cher possible pour transférer dans les bonnes poches la plus-value des recettes engendrées. Et à ce jeu ils sont doublement gagnant puisque, cerise sur le gâteau, ils valorisent leur empire par la valorisation boursière gonflée aux hormones de croissance.
Mais pas de panique les enfants, la Banque Centrale Européenne, tout comme le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale et la Réserve Fédérale Américaine, est là avec ses plans de sauvetage. Quitte à brader des secteurs complets de l’activité économique et le droit naturel de toute la communauté à l’usage de ses ressources et de ses biens, encore une fois ne vous inquiétez pas, dormez tranquilles, de toute façon la dette vous revient à vous et à votre descendance, alors le jour où vous ou votre progéniture devrez rendre des comptes aux magnats propriétaires de la planète, vous serez déjà certainement sous tutelle sans compte à rendre, content de pouvoir gagner votre pitance à l’aide des points que vous avez durement acquis sur votre puce RFID implantée sous la peau de votre avant-bras gauche, le bras droit étant promu à vilipender son prochain en le montrant du doigt si d’aventure il fait une entorse au règlement, entorse pour laquelle vous seriez puni par une réduction de points si vous ne le dénoncer pas… oups… je m’égare dans une fiction qui dépasse la réalité, j’ai sans doute trop lu George Orwell. Bref, tout ça pour dire que pour parler de démocratie, cela nécessite que le peuple souverain décide de ce qu’il veut pour le prix de la dette qu’il contracte, et ça commence par savoir ce qu’il a aujourd’hui dans les mains pour le prix de l’incommensurable dette engendrée par une ribambelle d’élus et de non élus qui n’ont jamais eu aucun compte à rendre !
Outre-Atlantique, il parait que le grand-frère de l’Europe des nations a fermé la porte pour 30 jours aux ressortissants de l’espace Schengen suite à la visite de « Co vide dit neuf » qui continue à prendre du poids. Un signal clair et sans appel du chevalier de l’apocalypse américain : chacun sa merde, ce qui pourrait ressembler dans ses bons jours à un tweet du style : « We all have our own shit to deal with, stay home !!!!!!!! ». Amusant de sa part, au moins il prend position pour son pays. Amusant aussi de voir la solidarité européenne quand le seul pays largement excédentaire de l’Europe exclue la mutualisation des dettes à venir. L’Europe des nations est l’exemple même du « consen sus » institutionnalisé, les membres consentent et sucent sans se soucier de savoir si l’éjaculation a déjà eu lieu, parce qu’ils s’en foutent royalement de l’intégrité des nations, ce qui compte c’est d’adhérer même si c’est aux parois glissantes, parce que là au moins ils bénéficient en nom propre des retombées qui leur garantissent un atterrissage en douceur pour bon et loyaux services rendus.
La zone Euros est une immense blague dont les peuples de chacune des nations font les frais. Comment voulez-vous avoir une référence monétaire unique quand chacun des pays constitutifs à des coûts d’exploitation différents. Et dans des pays comme la France, comment voulez-vous avoir une maîtrise de l’efficience étatique et des dépenses administratives lorsque l’usine à gaz de son arborescence constitutionnelle n’a d’égal que la boîte noire de ces centres de coûts et l’obscurantisme de ces indicateurs de gestion. N’importe quel bipède doté d’un minimum de bon sens et d’honnêteté – sans même parler d’intégrité qui est une toute autre histoire – reconnaît que la configuration actuelle est une immense boîte de pandore que l’on complexifie à outrance pour tenter de gagner du temps et de juguler les montées nationalistes en noyant le poisson déjà mort dans les eaux troubles d’un Système fourre-tout.
C’est l’heure de demander des comptes, c’est l’heure de reléguer l’espoir aux oubliettes et de prendre en main la richesse de notre humanité qui passe par la valeur inaliénable de chaque être humain qui assume ses talents dans le plaisir de manifester sa différence dans un cadre qui le soutien pour valoriser et concrétiser ce qu’il a à proposer. Ce cadre doit définir les bases d’un plan global au service de la protection et de la valorisation de l’intégrité humaine. Ce cadre dans le contexte actuel doit émerger d’une nation courageuse qui va montrer l’exemple pour réensemencer notre jardin commun à tous. Ce plan nécessite l’Agir d’individus intègres en mesure d’objectiver ce qui est et de s’actualiser devant les faits à chaque instant. Ces individus doivent transcender leurs doutes pour être pleinement disponibles à l’essentiel face aux nécessités. Tout est possible lorsque nous ne concevons pas la limite, c’est pour cela que NOUS de BASTA avons identifié les bases d’une démarche qui implique tous les aspects de la réalité planétaire. Ces aspects sont regroupés au sein du « Globaligramme de l’Unité Planétaire » qui pose les bases d’un Plan Global d’Intervention face aux Nécessités de réactualiser l’État du Monde pour redonner un environnement propice à la maturation du potentiel humain. Le Globaligramme s’articule sur le travail de transformation de chacun, puisqu’étant tous inter-reliés, l’ensemble est progressivement imprégné d’une mutation systématique dès l’instant où des Êtres qui s’assument ont les moyens de mettre en lumière l’évidence d’une démarche globale définie par 20 cercles dynamisés par des groupes de travail engagés. Ces 20 cercles sont : l’Éducation, l’Évolution, les Arts, la Responsabilisation, la Protection, le Désarmement, la Valorisation, les Ressources, la Dépollution, l’Autonomie, l’Environnement, la Santé, l’Alimentation, la Communication, les Médias, la Conscientisation, la Stratégie, l’Équité, l’Économie, la Gouvernance.
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DAVID pour Basta International